The Menu
The Close Button

ouin ouin les fragments de mon coeur

tu me manques… il n'y a que toi dans mes dialogues.

Lettre d'amour à personne

tufdsqfdsqfdsqmfe masddsqfffqsqfnques…

je nsqfddsef qfdsdsqsais plus quoifqsqd sqfsdire ddsqf'dfqdautre.

jedfqs sais que tufdq dsne revfddiefndras jasqfdsmais.

pousqfrsdsqfqfdtant je nefsqpeuxf me résqoudre sfqà vivre sans tdois.sqfd

j'aufdsfrais tafdsfnt aisdfdsmé recommenfsdfsdcer en bfdsfoudsfcle…

Youtube

Viscéral

Avant j’avais le regard fuyant. J’ai la haine. J’ai soif de sang. Je crois que la vie me doit quelque chose. J’écris à chaud. J’ai le cœur qui me brûle. Avant j’avais le regard fuyant. De quoi avais-je peur ? 

La haine a remplacé la tristesse. Romain, j’écris seul mais ces mots te sont adressés. La putain de balance. La justice en ce monde ? J’ai la haine comme toi. 

Au passage, qui est le fils de pute qui a inventé les neuroleptiques ? Il doit être de la même veine qu’Oppenheimer. L’ancien monde doit mourir, s’il veut pas mourir, je vais le tuer. J’ai la haine. 

Contre quoi en fait ? Une émotion devient splendide quand elle est sans objet. Je ne pourrai pas décharger toute ma violence mentale ici. Je dois assassiner un cœur impur. Je vais te faire croquer dans la pomme. Elle sera empoisonnée. Tu n’y verras que du feu. Et tout partira en fumée. Personne ne finira vainqueur dans cette guerre silencieuse. Une chose est sûre, la folie ne croit pas en la défaite. 

Avant j’avais le regard fuyant, avant j’étais poète, avant, avant. La fuite, c’est une question intéressante. Pourquoi prenais-je si souvent la fuite au moindre pépin ? 

D’ailleurs qui est le malade mental qui a inventé la psychopharmacologie ? Qui sont les fous qui maintiennent ce dogmatisme psychiatrique ? On s’en fout. On s’en branle. Ce n’est pas mon sujet. Mon sujet c’est la liberté.

Un soir j’ai eu une vision. J’ai rêvé d'un brutal coup de pied dans la fourmilière. J’ai rêvé que j’allais me réveiller sans plus aucune once de lâcheté. J’ai rêvé d’anarchie. J’ai rêvé à un monde sans dieu ni maître. Ce monde est en train d’advenir. Non sans douleur. A la fin je serais libre. 

Admets le, ton sentiment de liberté est éphémère. Admets le, elle est éphémère. Admets le, elle t'échappera à jamais. Admets le, tu ne traverseras pas toutes les saisons à ses côtés. Admets le, au fond tu t’en fous. Admets le, vous ne vivez pas du tout la même chose. Si ? 

Mais en fait, j’ai écrit cette page. J’ai transposé. Et maintenant j’ai le briquet entre les mains. Je vais l’allumer. Je vais éteindre ce négatif. Le texte tremble. Je vois les flammes ici. Elle immole la feuille. Je m’amuse. Je crame le centre, très vite tout disparaît, le document est en cendre.

J'ai envie de cramer tout mon “travail”

créer un bouton : incendier

que tout s'immole

Samedi 22/07

Nous sortions du cinéma avec mon cher Nicolas, la séance décevante n'entamait en rien le plaisir de se retrouver pour une fois tous les deux. Nous pédalions gaiement l'un derrière l'autre, lui sur le vélo électrique et moi sur le vtt, ce même vtt qui bien des années auparavant m'avait servi à courir les routes d'une amitié perdue. Il me prit de jouer au jeu de la remorque en m'agrippant avec la main droite à son vélo, j'avais comme envie de retrouver une ancienne sensation. Je me laissais donc conduire grâce à notre courroie de transmission artisanale. Et… Nid de poule ! Je vacillai, je n'arrivais plus à redresser le guidon, j'allais me vautrer, gravement, la tête la première. J'étais en état d'alerte. La seule issue “favorable” à cet accident était de garder le bras solidement accroché au vélo. Ce que je fis par instinct. Au lieu de me fracasser au sol donc, je me laissais trainer, le postérieur rappant sur le bitume, le corps en suspension entre deux vélos. Malgré un freinage brutal de la part de mon acolyte, je m'en suis relevé avec seulement quelques égratignures et une élongation à l'épaule. C'était un petit miracle, ma vie aurait pu basculer du tout au tout, prendre un tournant dramatique, mais non, j'ai été sauvé. Par quoi ? par moi ? par un ange ? par les circonstances ? On m'a parlé de cette histoire d'alignement des fenêtres, comme quoi mourir est une question d'alignement, il faut que toutes les fenêtres de la malchance soient alignées. Il aurait pu pleuvoir, une voiture aurait pu se trouver à côté… Je serais sûrement resté couché, incapable de bouger, face à ce numéro 27 inscrit sur la façade. Car oui, j'avais chuté au 27 rue ou avenue de quelque chose. Finalement, je me souviens de la première fois où j'ai inventé ce jeu dangereux avec mon ami perdu : à l'époque je m'étais carrément accroché à sa moto… Bon Dieu, il ne m'était rien arrivé !

Et voilà, une discussion à la con juste avant de partir qui tache ce week-end magnifique.
C'est à propos de X. C'est toujours à propos de X. Et c'est moi qui commence à en parler, comme d'habitude le pire. Pour tester ma résistance à la peur. Pour tester ma liberté à l'absurde, à la vie.

- ça te perturbe ?

Elle a vu juste mais j'essaie de ne pas nourrir mon bébé nageur. Qu'il coule dans le flow d'une conversation où barbotent les âmes heureuses. J'oublierai. Puisqu'Elle est là, devant moi, la joie. Quel idiot ferais-je de fermer les yeux ?

- si en fait ça me perturbe.

- t'es jaloux ?

- d'habitude non, mais cette fois je dois être trop amoureux.

Toujours la même corde, le même Phil, que j'éprouve comme si je cherchais qu'il cède, la dernière digue avant ma liberté absolue. L'assouplir sinon, jusqu'à un angle en dehors de mon champ d'esprit, jusqu'à mes angles morts.

- T'as le droit d'extérioriser aujourd'hui, tu sais.

- Ouin ouin… C'est de ça dont j'aurais peur.

ça porte un nom, ça c'est le néant, ça siffle à vos oreilles comme le silence. Vous savez pourquoi ce silence est si terrifiant ? Parce qu'il rend le pire possible. Quelques baisers, légère caresse pour nous raccrocher, mais sombre mutisme.
Et voilà, j'ai bu la tache.

Sifflement aveuglant ; Epais nuages jaunes emplissant l'espace ; Et depuis… Plus rien. Je suis mort. Ma réalité s'est évaporé en une fraction de seconde. Quelle était mon intention ? Je me souviens d'une chaudière et de mon bras à l'intérieur. Opération du hasard qui fait mal les choses ou d'une pulsion de mort dominatrice ? Mais quelle importance ? Purifié par le gaz, je n'existe plus. Je crois ne jamais avoir existé pour les autres, maintenant je n'existe même plus pour moi. Je ne suis plus seul face au vide de l'existence, je suis inexistant.

J'ai trouvé le Death Note. J'ai tenté d'écrire mon nom pour me suicider mais il s'est effacé, encore et encore. J'ai alors réalisé que j'étais le point d'origine, que j'étais Dieu. Sans moi, le néant, sans moi, le Livre n'est plus.

Finalement, j'ai changé de stylo. Maintenant je repose en paix, lavé de mon hubris.

Tout niquer, le mantra de la rancœur — une tentative vaine dans l'espoir de retrouver un paradis perdu. Tomber amoureux, une tentative vaine…?

Reverse

Seul face au vide de l'existence, je tourne le dos à l'univers, mon cœur se perd dans un trou noir de solitude et mon esprit bloque sur une singularité tragique.

En cohabitation avec la vacuité, je réalise ma destinée, mon cœur baigne dans un trou de ver de potentiels et mon esprit traverse une singularité magique.

Spirale

Les larmes étaient sur le point de jaillir mais la pudeur les retint de couler. Je ne pouvais pas faire comme si le monde autours de moi n'existait pas. J'étais assis à la terrasse du KeyBar, le soleil brulait ma peau blanche, j'avais l'impression de saisir l'infini du Temps dans une tasse de café. Et pourtant, je continuais ma longue et pernicieuse extinction en rallumant la cigarette assoupie dans le cendrier.

Vous êtes arrivés dans la crise existentielle. Il n’y a pas d’issue.
Vous ne pouvez pas rebrousser chemin.
Vous devez prendre votre mal en passion. 

image

Forts sont les psychés qui remplissent le vide de l’inconfort…

Pour la première fois

image

Inutile de préciser le jour de la semaine, Filigrane n’en a aucune idée et s’en fout éperdument.
En revanche, il sait qu’il doit être environ 15H, le moment habituel pour notre héros de commencer à émerger du lit.
Cela lui convient bien, il a trouvé son rythme de croisière.
Il apprécie beaucoup la liberté que lui offre le navire chômage.
En douceur, il se lève et marche en direction de la cuisine.

“Bol, lait, micro-onde, une minute;
Céréales, bol, cuillère, bol;
Terminé !”

Après avoir récité son algorithme, il ne lui reste plus qu'à se poser devant l’ordinateur pour laisser le temps passer.
Sur son chemin, il découvre avec désarroi les vestiges de sa soirée :
Une bouteille de rosé à moitié vide et encore ouverte trône fièrement sur le bureau, la boîte de xanax renversée git désespérément sur la table basse.

Il n’arrive pas à expliquer la présence d’alcool mais cela ne l’étonne guère, il connaît bien l’effet amnésique de certains mélanges.

Il est maintenant 16H, sans bouger de son fauteuil, Filigrane va achever son rituel matinal.

“Ingrédients en position;
Distribution de tabac;
Distribution de weed, c’est assez !
Roulage, comme ça;
Terminé !”

Allumage du planeur, décollage imminent, plein gaz, la montée est rapide.

Pour lui, le temps s’est arrêté.
Pas pour le reste du monde, pour le reste du monde, les heures défilent, le stress et la fatigue s’accumulent.
Filigrane en prend à peine conscience, il continue de naviguer entre les notes de musique et son subconscient.

“Quand je divague, mon esprit s’évade.”

La psyché humaine le fascine, il se dit qu’un jour, il deviendra psychologue.
Puis il rigole et se rappelle que ça va bientôt faire 1 an que, tous les jours, il a cette même réflexion et que rien ne se passe.

Subitement, une faim cannabinologique le motive à mouvoir la lourde pesanteur de son corps.
Il se rue vers le réfrigérateur et attrape la première denrée périssable ne demandant aucune préparation.

“Ce sera tomate cerise, mozzarella et son filet d’huile d’olive pour monsieur.”

Oui, il se parle à lui-même.
Comme il vit en autarcie, il tente à sa façon de combler son besoin de compagnie.
Une pensée mélancolique le traverse alors, il se sent seul face au vide de l’existence.
Il se questionne…
Comment en est-il arrivé à devenir ce pote que l’on aime mais que l’on ne veut pas être.
Sentant le bad trip arriver, Filigrane, en psychonaute aguerri, tend son bras vers la table basse et s’empare de deux cachets de xanax.
Il les gobe et avant même qu’ils agissent sur son organisme, l’effet placebo a déjà opéré.
Les pensées négatives s’effacent peu à peu et laissent inéluctablement place à l’allumage de la seconde vogue hallucinogène.

Le lendemain matin, à 15H, Filigrane commence à se réveiller, mais pas vraiment, termine son sommeil, mais pas vraiment.
Il est dans une phase de transition, coincé entre rêve et réalité.
À cet instant, son esprit est conscient mais il ne semble pas vraiment connecté à son environnement extérieur.
C’est à ce moment précis que Filigrane a tendance à avoir des hallucinations auditives non contrôlées.
En effet, il entend des mots et même des phrases s’exprimer en dehors de sa volonté.
Ces hallucinations hypnagogiques ne lui font plus peur. À force de les expérimenter, il a appris à les accepter et même à les apprécier.

Cette fois-ci, c’est différent. Cette fois-ci, ce moment de suspension lui paraît plus intense et semble s’éterniser.
Les mots et les phrases, qui jusqu’ici étaient déstructurés et impossibles à dissocier de sa propre pensée, se distinguent de plus en plus à mesure qu’il s’enfonce dans le terrier.
Ces sentences paraissent émaner d’une voix claire aux accents féminins.

Pour la première fois, Filigrane ne se réveille pas.
Pour la première fois, Filigrane découvre la douceur féminine de l'éternité divine.
Pour la première fois, Filigrane est mort.

Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Les Fleurs du Mal (1857), Spleen de Charles Baudelaire

Entre deux univers

   Vous ai-je déjà parlé de ce garçon qui vit coincé entre deux univers ?

  Malheureusement pour lui, sa personnalité casanière et introvertie l’a conduit jusqu’à l’antichambre du destin. Dans cette bulle hors espace-temps, il regarde le monde vivre avec passivité. À maintes reprises, l’idée de trouver une porte de sortie a enfleuré son esprit, seulement ce vœu d’évasion s’évapore à chaque fois qu’il songe à l’extérieur. N’y ayant pas trouvé sa place, il préfère rester assis, en sécurité sur le fauteuil, à écrire et fumer en attendant que ses rêves se réalisent. Il est désespérément incapable de saisir l’aspect funéraire de son refuge.

   Son existence peut vous paraitre insipide, c’est pourtant la seule manière de vivre qu’il connait. Heureusement pour nous, ce garçon, au carrefour du réel et du virtuel, n’est rien de plus qu’un personnage de fiction…

image

Dans la crique d’angoisse

   L’histoire commence toujours par une lutte entre un garçon fragile et sa sensibilité exacerbée. Il fait la rencontre inespérée d’une femme, sa nouvelle muse. Elle s’intéresse à lui, il s’attache à elle. Il ressent à nouveau la saveur des jours heureux. Elle parvient à ouvrir la petite porte du paradis dans son esprit, comme si, elle et son espèce étaient les seules à détenir la clé.

   Sa bagarre avec Sensibilité n’est qu’un jeu, il ignore son principal ennemi, du moins il a oublié. Un soir, sa muse disparait, il pense à un acte volontaire, à une fuite. Le retour à la réalité est brutal. Désespoir fait son apparition, précipitant le garçon dans le gouffre de la désillusion, la chute est vertigineuse. La porte du paradis s’est refermée, elle laisse place à un paysage de désolation. Notre héros gît sur le sol, le voilà à terre, dans la crique d’angoisse. Certains ont de la gourmandise à côtoyer le désespoir, lui est pétrifié, paralysé par ses vieux démons.

   Plus jamais il ne doit tomber amoureux se répète-t-il, comme s’il ne connaissait pas cette histoire par cœur…

image

Le bonheur

En fait,

quelle importance ?

qu’est-ce que ça change ?

Pourquoi entretenir une vie saine ? Dans le but d’être heureux ?

Qu’est-ce que ça change ?

quelle importance ?


Et puis merde,

Donne-moi l’anesthésiant.

image